Une pièce du maître de la céramique des années 1950 séduisait par ses rondeurs archaïques et sa livrée d’un blanc craquelé.

Georges Jouve (1910-1964), vase en céramique à corps ovoïde épaulé et col ouvert... Un vase épuré de Georges Jouve

Georges Jouve (1910-1964), vase en céramique à corps ovoïde épaulé et col ouvert à deux petites anses, émail blanc craquelé en externe et légèrement bleuté en interne, signature à l’alpha au revers, h. 29 cm.
Adjugé : 24 644 €

Georges Jouve n’en finit pas de conquérir un public appréciant ses formes simples et organiques, emblématiques de l’après-guerre… En voilà un nouvel exemple, avec un vase en céramique à corps ovoïde épaulé, et col ouvert à deux petites anses latérales supérieures évidées, posé sur un talon conique. Dans la Ville rose, il décrochait 24 644 €. Son parfait émail blanc, craquelé en externe et légèrement bleuté à l’intérieur, n’était sans doute pas étranger à son succès, ni son indispensable signature à l’alpha au revers. Naturellement, la pièce apparaît dans l’ouvrage sur Georges Jouve (éditions Galerie Jousse Entreprise, Paris, 2005, page 284), avec une légère variante. Ce même jour, une toile intitulée La Fuite en Égypte et attribuée à Leandro Bassano emportait 6 100 € (voir Gazette n° 26, page 126) : très en vogue à Venise, il œuvra pour le palais des Doges dans ce style maniériste caractéristique de la fin du XVIe siècle. Avec 5 856 €, on regagnait le XXe siècle à travers une autre toile, celle-ci signée de Mario Cavaglieri, et montrant une salle du Musée Cognac-Jay, Paris, composition datée de 1955 (61 x 50 cm). Cette peinture a été exposée à la galerie Gussoni de Milan en 1958. La veille, le 4 juillet, lors de la vente dédiée au militaria de tous les pays, c’est une armure de samouraï, d’époque d’Edo presque complète (manque le casque ou kabuto), qui décrochait 3 660 €.

Publication Gazette Drouot n°29