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ESTIMATION: 8000 / 10000 €
Belle arquebuse à rouet tardive, canon polyforme de 810 mm de long, tube octogonal au départ puis rond, avec décor en relief puis octogonal à la bouche, canon de fort calibre 18 mm (12 à la livre), 12 rayures panier, très belle platine marquée « I.N. », la face externe du chien porte une gravure en tête de dragon, la pyrite génératrice d’étincelles se situant au niveau de la gueule, le tir simule le crachement du dragon, le corps de platine présente une belle gravure au trait d’une scène de chasse à courre, les deux cavaliers portant tricorne signalent une fabrication tardive de la première moitié du XVII° siècle. Contre-batterie laiton décorée d’un lièvre à l’orée d’un bois et d’un château, vis regravées, pontet à repose paume, tiroir à calepin rehaussé d’un décor en laiton gravé, quelques belles incrustation d’os gravées au scrimshaw, la joue porte ainsi une belle représentation primitive d’un cerf broutant, la capuche et les canaux de baguette portent aussi un décor encré sur fond d’os, probablement postérieur, monture en noyer vernis se prolongeant jusqu’à la bouche, mécanisme fonctionnel, clef d’armement postérieure, la tige d’arrêt d’index est absente, la vis de réglage de la finesse des départs est fonctionnelle. Belle et intéressant exemple des prouesses arquebusières, en effet, jusqu’au XVIII° siècle, il était de bon ton de réaliser une arme a rouet (d’une fabrication beaucoup plus complexe qu’une arme à silex) pour prouver sa dextérité à l’issue de son apprentissage.
Etat 1-